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Avec quoi coller un receveur de douche extra-plat pour une fixation durable

Avec quoi coller un receveur de douche extra-plat pour une fixation durable

Avec quoi coller un receveur de douche extra-plat pour une fixation durable

Pourquoi la fixation d’un receveur extra-plat mérite toute votre attention

Installer un receveur de douche extra-plat, c’est un peu comme poser la première pierre d’un bel édifice. Il en va de l’esthétique certes, mais surtout de la durabilité et de l’étanchéité. Un mauvais collage, et c’est la porte ouverte aux infiltrations, aux mouvements sous l’effet du poids ou de l’humidité… Bref, à tous les petits soucis qui font que « ça tient mais pas longtemps ».

Ce type de receveur, affleurant presque le sol, séduit de plus en plus dans les salles de bains modernes. Discret, élégant, et parfois conçu pour une accessibilité PMR, il ne pardonne toutefois pas l’à-peu-près. Il faut que ça adhère, que ça épouse, que ça dure.

Alors, avec quoi coller un receveur extra-plat pour une fixation vraiment durable ? Suivez-moi, je vous partage les solutions que j’ai testées et validées sur le terrain, truelle en main.

Identifier le type de receveur : résine, céramique, acrylique…

Tous les receveurs ne se collent pas de la même manière. Avant toute chose, identifiez bien la matière de votre receveur. Pourquoi ? Parce que certains matériaux réagissent différemment à l’humidité, à la charge, mais aussi aux produits de collage.

Dans mon cas, j’ai travaillé récemment sur un modèle en résine minérale texturée. Très esthétique, mais pas le droit à l’erreur, chaque bulle d’air peut devenir un micro-effondrement après quelques mois.

Le support : une base stable avant tout

Avant même de penser à ouvrir le tube de colle, assurez-vous que votre support est plat, propre, solide. Les receveurs extra-plats collent généralement directement sur la chape ou une dalle béton, à condition que celle-ci soit bien préparée.

Je ne compte plus les fois où j’ai dû reprendre une dalle pas tout à fait de niveau, un peu poussiéreuse ou fendue… Résultat ? Même une colle haut de gamme n’arrive pas à compenser un sol mal préparé.

Petite anecdote : sur un chantier de rénovation à Nantes, j’ai vu un carreleur poser un receveur extra-plat sur une chape poussiéreuse. Résultat deux semaines après : le receveur sonnait creux à chaque pas. Il a fallu tout déposer et recommencer, avec en prime, un passage par le trou de la SDB pour atteindre la trappe technique… On s’en souvient encore, lui et moi !

Les solutions de collage recommandées

Il existe 3 grandes familles de produits utilisés pour coller un receveur de douche extra-plat. Voici mon retour sur chacune d’elles, avantages et inconvénients à la clé.

Mortier-colle (ou colle à carrelage adaptée)

Oui, celle-là même que l’on utilise pour poser les carrelages. Mais attention : pas n’importe laquelle.

C’est ma solution préférée pour les receveurs en céramique ou résine avec une base bien rigide. La colle permet un bon rattrapage de niveau si besoin, et sèche rapidement sans provoquer de retrait.

Conseil pratique : utilisez une spatule crantée de 8 ou 10 mm et assurez-vous de bien recouvrir toute la surface sous le receveur. Aucun vide d’air ne doit subsister !

Mastic-colle polymère (type MS polymère)

Alternative sérieuse, notamment pour des fixations sur support bois ou plaques de plâtre hydrofuges. Le mastic polymère est souple, adhère à presque tout, et ne se rétracte pas.

Il est particulièrement utile quand :

Pour ma part, j’ai déjà collé un petit receveur de 90×90 sur une dalle OSB en étage (pose flottante interdite bien sûr), uniquement avec un mastic-colle Sika Flex 11FC. Dix ans plus tard, pas un mm de jeu, malgré les années de douches familiales !

Mousse polyuréthane expansive à prise rapide

Moins connue pour ce type d’usage, la mousse expansive s’utilise en double fonction : collage et compensation de niveau. Attention, prenez bien une mousse spécifique pour receveur de douche ou plaque de polystyrène/XPS, pas la mousse ordinaire de calfeutrage.

S’avère très pratique :

Mais prudence : la mousse exerce une pression en gonflant. Le poids du receveur ne suffit pas toujours à la contenir, on risque de le faire « décoller » s’il n’est pas bien lesté ou contreventé durant la prise.

Astuce : répartissez la mousse en croisillons sous le receveur, posez, et placez 3 sacs de ciment de 25 kg bien répartis le temps de la prise (4 à 6 heures). Ça marche, testé et approuvé en appartement où le mortier n’était pas une option.

La pose en pratique : étapes clés pour une fixation durable

Pour résumer concrètement, voici le pas-à-pas que je préconise pour une pose fiable :

Dernier point important : n’oubliez pas de laisser libre accès à la bonde pendant tout le temps de la pose. Une fois la colle prise, impossible de revenir en arrière pour réajuster un joint mal serré (expérience vécue… et douloureuse !).

Quels produits j’utilise et recommande

Voici une petite sélection, non sponsorisée, de produits que j’ai testés et que je garde dans mon coffre d’artisan :

Évidemment, chaque chantier a ses spécificités, et le meilleur produit est celui adapté à la situation. Mais avec ces références, vous partez sur des bases solides.

Et côté finitions ? Ne bâclez pas !

Une fois le receveur bien posé et collé, la tentation est grande de poser la faïence et filer à la pause café. Je vous arrête tout de suite :

Et si vous avez prévu une paroi vitrée fixe, fixez-la uniquement après séchage complet du support pour éviter de contraindre le receveur prématurément.

Souvenez-vous : dans la salle de bain, chaque détail compte. Le receveur est au ras du sol, certes, mais c’est bien lui qui supportera les premières gouttes du matin comme les dernières éclaboussures du soir pendant 10, 15, voire 20 ans. Mieux vaut qu’il soit collé comme il faut !

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