Combien coûte une salle de bain : détaillons les postes de dépenseCombien coûte une salle de bain : détaillons les postes de dépense

Refaire une salle de bain, c’est un peu comme reconstruire une petite maison dans la maison. On touche à tout : plomberie, électricité, carrelage, peinture, et même un brin d’architecture d’intérieur. Rien d’étonnant alors à ce que la facture puisse grimper rapidement. Mais combien coûte réellement une salle de bain ? Quels sont les postes de dépense à anticiper ? Si vous vous êtes déjà demandé « Mais où part tout cet argent ? », vous êtes au bon endroit. Prenons nos mètre rubans, notre bon sens et notre amour du détail, et plongeons dans l’univers (parfois humide) de la salle de bain.

Une fourchette de prix, mais pas en plastique

On ne va pas se mentir : les prix peuvent varier du simple au quadruple. En moyenne, on estime le tarif d’une rénovation complète de salle de bain entre 500 et 1 200 € par m², selon le standing des matériaux et les travaux nécessaires.

Pour une salle de bain de 5 m², le budget peut donc osciller entre 2 500 € pour une rénovation basique, et jusqu’à plus de 10 000 € pour un projet haut de gamme. Mais ce n’est pas uniquement une question de surface : chaque choix compte. Matériaux, équipements, main d’œuvre… décomposons le tout.

Les grands postes de dépenses dans une salle de bain

Vous allez vite voir que la salle de bain, ce n’est pas qu’un lavabo et un rideau de douche. Il y a plusieurs chantiers dans le chantier, chacun avec son prix, son savoir-faire et ses pièges à éviter.

La plomberie : le réseau veineux de la pièce

C’est souvent l’étape invisible, mais ô combien cruciale. Changer la disposition des équipements (déplacer la baignoire, remplacer une douche par une vasque double, etc.) implique de reprendre la plomberie.

  • Modification légère des points d’eau : comptez entre 300 et 600 €
  • Réseau complet à refaire : entre 1 000 et 3 000 €, selon la complexité
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(Petite anecdote personnelle : la première fois que j’ai voulu installer une douche à l’italienne, j’ai omis de vérifier la hauteur sous plancher. Bilan : replafonnage du plafond des voisins. On apprend vite à prendre un niveau et à l’écouter.)

L’électricité : sécurité et confort

Dans une salle de bain, l’électricité est un poste sensible. Normes strictes oblige, impossible d’improviser. L’installation doit respecter les volumes de protection (zones 0 à 3) pour éviter tout risque.

  • Mise aux normes de base : 400 à 800 €
  • Installation complète neuve avec éclairage, VMC, prises : jusqu’à 1 500 €

Un bon éclairage autour du miroir, une prise bien placée pour le sèche-cheveux, une VMC qui évacue rapidement l’humidité – tout ça semble anodin, jusqu’au jour où on se passe de l’un d’eux…

Les appareils sanitaires : se mouiller ou se ruiner ?

Ici, on entre dans le vif du sujet. C’est le moment où les goûts personnels influencent lourdement le devis.

  • Une baignoire classique : entre 200 et 600 €
  • Une baignoire îlot ou balnéo : de 800 à 3 000 € (et plus si affinités)
  • Un receveur de douche avec parois : 400 à 1 500 €
  • Un WC suspendu : environ 400 à 1 000 €, installation incluse
  • Un meuble vasque avec robinetterie : 300 à 1 200 €

Un conseil que je donne souvent : investissez dans la robinetterie. C’est elle que vous utilisez tous les jours. Mieux vaut un mitigeur fiable qu’un modèle design qui fuit au bout de six mois.

Revêtements sols et murs : la touche esthétique (et pratique)

Du carrelage effet béton ciré aux panneaux muraux en résine, il y en a pour tous les goûts… et tous les budgets. Rappelons que dans une salle de bain, il faut penser antidérapant et facilité d’entretien.

  • Carrelage sol : 20 à 70 € le m², hors pose
  • Carrelage mural : 15 à 100 € le m², selon le format et la finition
  • Pose par un artisan : 40 à 60 € du m²
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Petit détail qui fait la différence : l’étanchéité avant la pose du carrelage. Une natte d’étanchéité mal posée, et bonjour les infiltrations (et les assurances… quand elles veulent bien couvrir).

Peinture, mobilier et accessoires : le cachet final

Une fois les éléments lourds installés, place à la finition. Miroirs, étagères, luminaires, tapis antidérapants, porte-serviettes… Une salle de bain accueillante, c’est une salle de bain bien pensée jusque dans les détails.

  • Peinture spéciale pièces humides : 5 à 10 € le m²
  • Mobilier (colonne de rangement, étagères) : 150 à 600 € selon la gamme
  • Accessoires et déco : 100 à 500 €

Lorsque j’ai retapé la salle de bain de ma maison de campagne, c’est un vieux miroir chiné que j’ai intégré au-dessus de la vasque. Juste poncé et traité contre l’humidité. Résultat : un charme fou et une économie non négligeable.

Et la main d’œuvre dans tout ça ?

Ah, le nerf de la guerre. Faire appel à un artisan garantit une exécution souvent impeccable – surtout pour les postes techniques. Certes, cela a un coût, mais il est souvent compensé par la tranquillité d’esprit (et l’absence de fuites).

  • Taux horaire moyen d’un plombier ou carreleur : 40 à 60 € HT
  • Pour une rénovation complète : la main d’œuvre représente environ 30 à 50 % du budget total

Un bon devis doit détailler chaque poste, matériaux compris ou non. Attention aux lignes floues sur les devis type « fourniture divers » : c’est parfois là que le budget s’évapore sans trace.

Où économiser sans faire de compromis ?

Vous n’êtes pas obligé de tout payer au prix fort pour avoir une salle de bain pratique et esthétique. Quelques pistes :

  • Faire soi-même la démolition ou la peinture
  • Acheter les appareils sanitaires en promotion ou en déstockage
  • Récupérer ou rénover certains éléments (meuble, miroir, etc.)
  • Opter pour un carrelage petit format tendance, mais accessible
  • Comparer plusieurs devis pour la main d’œuvre
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Un bon équilibre consiste à confier la plomberie et l’électricité à un pro, tout en mettant la main à la pâte pour les finitions si vous avez le goût du bricolage.

Un mot sur les aides financières

Il existe certaines aides ou dispositifs pour alléger la facture de votre salle de bain, surtout si elle doit être repensée pour des personnes à mobilité réduite (PMR).

  • Aide de l’Anah : pour les foyers modestes, sous conditions
  • Crédit d’impôt accessibilité : pour des équipements PMR
  • TVA réduite à 10 % : si les travaux sont réalisés par un professionnel certifié

N’hésitez pas à vous renseigner localement. Certaines régions ou caisses de retraite proposent aussi des aides spécifiques.

Ce que j’ai appris en rénovant plusieurs salles de bain

Chaque chantier est un monde. Parfois, le simple remplacement d’un receveur devient une réfection complète du sol, car il est pourri jusqu’aux solives. Parfois, une vieille installation tient bon, et permet d’économiser quelques centaines d’euros.

Mon conseil : prenez le temps de bien planifier. Faites des plans, mesurez les hauteurs, anticipez les hauteurs sous plafond pour les faux-plafonds lumineux. Ne croyez pas les délais trop optimistes, et gardez toujours une marge de 10 à 15 % dans votre budget.

La salle de bain est peut-être la plus petite pièce de la maison, mais elle réunit tous les corps de métier. C’est un vrai test de coordination… et de patience.

Mais une chose est sûre : une fois terminée, chaque douche prise dans une salle de bain bien pensée sera un vrai plaisir. Et ça, ça n’a pas de prix. Enfin si, mais désormais, vous le connaissez.

By Jeremy