Nettoyer evacuation evier : astuces simples pour éviter les bouchonsNettoyer evacuation evier : astuces simples pour éviter les bouchons

Pourquoi les évacuations d’évier se bouchent-elles (et pourquoi ça n’arrive jamais un mardi matin tranquille) ?

Ah, les plaisirs simples du bricolage domestique… jusqu’à ce que votre évier commence à gargouiller comme une vieille chaudière ou pire : à refouler. Et là, c’est la panique. Mais pourquoi donc ces satanées canalisations se bouchent ? On va être honnête : décortiquer une canalisation bouchée, c’est comme faire une autopsie de nos petites habitudes ménagères. Résidus de graisse, restes alimentaires, cheveux, savon… tout ce petit monde finit par jouer aux dominos dans vos tuyaux.

Et si vous pensez que seuls les vieux tuyaux en zinc subissent ce sort, détrompez-vous : même un système tout neuf peut finir obstrué si l’entretien manque à l’appel. Heureusement, il existe des astuces efficaces, faciles à mettre en œuvre, pour éviter de sortir la ventouse tous les dimanches soirs. Suivez le guide !

Les gestes préventifs qui changent tout

La meilleure astuce, c’est celle qu’on n’a pas à utiliser. Pour éviter à vos canalisations de devenir le théâtre d’un embouteillage pâteux, adoptez ces réflexes au quotidien :

  • Ne vidangez jamais de graisse dans l’évier : même liquide, elle se fige dès qu’elle refroidit et colle aux parois comme de la colle de carreleur.
  • Équipez votre évier d’une petite grille : elle attrape les restes alimentaires avant qu’ils ne prennent la clé des tuyaux.
  • Une fois par semaine, versez de l’eau bouillante : c’est une manière simple mais efficace d’éliminer les débuts d’accumulation de savon et de graisses.

Anecdote du terrain : Lors d’un chantier de rénovation dans une maison des années 70, j’ai retrouvé une canalisation obstruée par un cocktail de margarine, riz collant, et (attention !) un petit jouet en plastique. Comme quoi, les accidents n’arrivent pas qu’aux autres.

Les produits naturels : de vrais alliés, pas des tours de magie

Pas besoin de se ruiner en déboucheurs chimiques pour entretenir vos canalisations. Certains mélanges maison, bien rodés, peuvent faire des merveilles tout en respectant vos tuyaux et la planète.

  • Bicarbonate + vinaigre blanc : un grand classique qui, lorsqu’il mousse dans les tuyaux, décolle les résidus sans les agresser. Versez une demi-tasse de bicarbonate de soude dans la canalisation, suivie d’une tasse de vinaigre blanc. Laissez agir 30 minutes, puis rincez à l’eau chaude.
  • Sel + bicarbonate + eau chaude : idéal pour dissoudre les graisses : 100 g de sel, 100 g de bicarbonate, laissez agir puis rincez à l’eau bouillante.
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Astuce : évitez de mélanger tous les produits du placard en pensant doubler l’efficacité. Certains mélanges peuvent annuler les effets escomptés, voire endommager vos canalisations.

Le nettoyage mécanique : vos mains sont parfois votre meilleur outil

Si malgré tout, votre évacuation commence à ralentir, il va falloir passer à l’action. Rien de tel qu’un bon vieux démontage du siphon pour aller droit au but.

Le matériel :

  • Une bassine ou un seau
  • Une paire de gants (si vous avez le nez sensible, c’est préférable)
  • Une vieille brosse à dents ou fil de fer recourbé

Les étapes :

  • Placez la bassine sous le siphon (parce que oui, l’eau stagnante va vouloir dire bonjour).
  • Dévissez les embouts du siphon et videz-le complètement.
  • Nettoyez-le à fond, y compris les joints.
  • Profitez-en pour inspecter la canalisation murale à l’aide d’un fil rigide si besoin.

Une fois remonté, testez avec un bon jet d’eau chaude pour vérifier que tout s’écoule à nouveau sans accroc. C’est une tâche que j’effectue personnellement tous les six mois, comme un petit contrôle technique domestique.

La ventouse : une affaire de technique, pas de force brute

La ventouse n’est pas qu’un accessoire de BD pour plombier bricolant dans la panique. Bien utilisée, elle peut rendre de fiers services. Mais encore faut-il savoir l’utiliser correctement.

Comment faire ?

  • Bouchez tous les trop-pleins à proximité avec un chiffon humide (sinon, la dépression ne se fera pas).
  • Remplissez l’évier d’un fond d’eau.
  • Placez la ventouse sur la bonde, appuyez fermement, puis effectuez une série de mouvements de va-et-vient rapides.

Mon conseil : inutile de s’énerver, le mouvement doit être rythmé et constant. L’objectif est de créer une dépression suffisante pour déloger le bouchon, pas de livrer un combat de sumos avec votre évier.

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La méthode du furet : l’outil de pro accessible au bricoleur

Quand rien ne fonctionne et que le bouchon résiste au bicarbonate comme à la ventouse, l’étape suivante, c’est le furet. Non, pas l’animal (quoi que), mais ce long câble métallique un peu torsadé, que l’on insère dans la canalisation pour « pousser » ou « attraper » les bouchons.

Quelques règles pour bien s’en servir :

  • Insérez-le doucement pour éviter de rayer les parois internes du tuyau.
  • Tournez la manivelle pour lui faire suivre les courbes sans forcer.
  • Une fois arrivé au niveau du bouchon, plusieurs va-et-vient permettent généralement de le faire céder.

Retour d’expérience : Lors de l’inspection d’un appartement locatif, un furet m’a permis de retirer un bouchon compact de coquille d’œuf, cheveux et dentifrice, logé à plus de 80 cm dans le tuyau. Ce jour-là, j’ai béni l’inventeur de cet outil pourtant trop souvent oublié.

Les erreurs à éviter absolument

Parce qu’en matière de plomberie domestique, il y a des gestes qui peuvent faire plus de mal que de bien. Voici ceux à bannir :

  • Verser de l’eau de javel en espérant « nettoyer » : elle désinfecte, certes, mais ne débouche rien. Elle peut en revanche endommager les matériaux ou réagir dangereusement avec d’autres produits.
  • Utiliser trop souvent les déboucheurs chimiques du commerce : ils sont corrosifs et, à long terme, fragilisent vos installations.
  • Forcer un siphon grippé sans vérifier l’état du joint : vous risquez de le fissurer ou de provoquer une fuite invisible (et là, bonjour les dégâts sous évier).

Les bons réflexes à adopter au quotidien

On le sait tous : c’est plus facile de prévenir que de guérir. Alors, pour que vos canalisations vivent en paix (et vous aussi), adoptez ces habitudes simples :

  • Installez un filtre de bonde et videz-la après chaque vaisselle.
  • Une fois par mois, versez votre mélange bicarbonate/vinaigre dans vos canalisations.
  • Ne jetez jamais de marc de café, de nourriture ou de produits gras dans l’évier.
  • Inspectez visuellement vos siphons une fois par saison.
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Un bon entretien, c’est comme l’enduit bien tiré : discret, mais indispensable. Ce ne sont pas de grandes manœuvres, mais cumulés, ces gestes permettent de limiter sérieusement les galères de bouchon – et de préserver votre plomberie comme votre tranquillité d’esprit.

En cas de bouchon tenace : quand appeler un professionnel ?

Il ne faut pas hésiter à faire appel à un plombier quand :

  • Le bouchon résiste à toutes les méthodes manuelles et naturelles.
  • Vous entendez des glouglous persistants dans plusieurs évacuations du logement.
  • Il y a un reflux d’eau dans une autre installation (douche, lave-vaisselle) quand vous utilisez l’évier.

Ces signes indiquent souvent qu’il ne s’agit pas d’un simple bouchon localisé mais d’un problème plus profond dans les canalisations principales. Et là, le regard de l’expert vaut de l’or.

Au final, garder ses réseaux d’évacuation propres, c’est respecter son habitat et prolonger la vie de ses équipements. Et entre nous, mettre les mains dans le cambouis (ou dans les canalisations), c’est aussi un peu respecter ce vieux credo des artisans : faire simple, mais faire bien.

By Jeremy